lundi 9 juillet 2007

Autocritique

Ségolène Royal promet l'autocritique de sa campagne pour la rentrée

"Je l'écris actuellement, je la publierai dans toutes ses dimensions, dans toutes ses facettes." Retardée dans un premier temps en raison des "attaques" subies dans son propre camp, l'autocritique de l'ex-candidate à l'Elysée Ségolène Royal devrait intervenir à la rentrée. C'est ce qu'a indiqué Mme Royal, dimanche 8 juillet, invitée de l'émission "Sept à huit" sur TF1.

Ségolène Royal, qui dit aussi penser pouvoir un jour accéder à la présidence de la République, a expliqué que les critiques venues des rangs socialistes après la défaite l'ont empêchée dans un premier temps de se livrer à cet exercice. "Je n'ai pas entendu d'autres candidats battus subir ce type d'attaques très condescendantes. Donc, comme ils ont fait déjà cette critique, si en plus moi je faisais une autocritique..."

L'ancienne candidate du PS a toutefois reconnu "une improvisation dans l'organisation" de sa campagne, tout en estimant une fois de plus que les attaques venues de son propre camp avaient constitué "le principal point de faiblesse".

"PRÉSIDENTE ? ÇA N'EST PAS IMPOSSIBLE !"

Interrogée pour savoir si elle pensait pouvoir un jour être élue à la présidence en dépit de cet échec, elle a répondu : "Présidente ? ça n'est pas impossible. Ça reste une possibilité, je le sens intimement. Je le pense. Ça veut dire que cette fois il faudra que je me prépare bien plus tôt." "Ce qui est extraordinaire, c'est que les gens ne me reprochent rien, ils me disent merci", a-t-elle assuré.

Tout en reconnaissant sa "très lourde déception" au soir de la défaite, elle assure avoir "immédiatement pensé aux millions de gens qui se mettent à pleurer" et réaffirme qu'il est de sa "responsabilité de continuer". Elle ajoute ne pas avoir eu elle-même "les larmes aux yeux". "Moi je devais rester solide, comme une mère de famille qui tient ses enfants debout, qui doit rassurer, qui doit rester le phare, la solidité."

L'ex-compagne de François Hollande estime par ailleurs que la politique n'abîme "pas forcément" la famille ou le couple. "Elle peut aussi rapprocher", assure-t-elle. Tout en disant ne pas vouloir revenir sur sa séparation d'avec le premier secrétaire du PS, elle évoque des "circonstances privées qui font qu'à un moment, les choses ne sont plus tenables". "Quand on aime et qu'on est trahi, il faut reprendre sa vie en main et dire à un moment : ce n'est plus comme ça que je vois les choses, ce n'est plus supportable."

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